Plus près de notre époque les seigneurs de Montsérié se distinguèrent par leur amour et leur zèle pour les intérêts du pays des quatre vallées et de la religion. Dans le duel des huguenots et des catholiques qui couvrit de sang et ruines le midi de la France, Le seigneur de Montsérié se pose en sentinelle vigilante du diocèse de Comminges et de celui de Bigorre.

En 1567 les Consuls de Montréjeau nomment quatre capitaines devant communiquer toutes les affaires au sire de Montsérié Capitaine pour le Roy. (La bastide Montréjeau fut à maintes reprises protégées par le seigneur de Montsérié)

A peine le Capitaine de Linières parti de PAU avec une troupe de soldats, s’était emparé de l’abbaye de L’Escale Dieu, que notre vaillant seigneur vole an secours de l’abbaye, De Linières est assiégé, sa troupe prise son chef conduit en Comminges puis à Toulouse ou il fut décapité.

Quelques temps après, la plaine de Bigorre est pleine de troupes de Huguenots. Le seigneur de Montsérié voyant le danger accourt de nouveau vers les Bigorrais et de la ville de Tarbes, ou il se couvre de nouveau de gloire. Puis ce fut le tour d’un bandit de la vallée d’Aure nommé Jean Guilhen ennemi du Catholicisme qui avec une troupe de soldats s’empare de l’abbaye de L’Escale dieu avec l’intention de prendre le château fort de Mauvezin. Assiégé par les seigneurs de Montsérié Tilhouse et d’Aure il est pris avec ses principaux officiers et périt du dernier supplice. Il fut par la suite colonel de six compagnies. De son mariage avec Jeanne D’Yvern naquirent deux fils Jean et Bernard et une fille Auroise plus tard par son union en 1594 avec Bertrand D’Agut seigneur de St Lary. Ces deux fils enrôlés dans la garde particulière D’Henry III, dite des quarante cinq où n’entraient que des Gascons de bon lieu, ils eurent leur heure de célébrité à la cour.

Jean l’aîné joue l’un du principal rôle dans l’assassinat de Duc De Guise à Blois. Feignant aider le Duc à entrer par la porte condamnée de la chambre Royale, Montsérié lui donne un coup de poignard à l’épaule, secondé par le sieur de Labastide et puis d’autres. Il fut par la suite capitaine des gardes D’Henry IV et gentilhomme de sa chambre. Le cadet Bernard se révèle efficace bretteur le hasard l’a placé de garde à St Cloud devant le cabinet D’Henry III, lorsque Jacques Clément plonge son couteau dans le ventre du Roy. Aux cris de son Maître le jeune Montsérié enfonce la porte et d’un furieux coup de pertuisane, cloue au sol le fanatique.

 

ASSASSINAT D’HENRI III

(Voir photo ci dessus

Cette gravure de Bulloz représente une composition de la stratégie de 1589 au Château de ST Cloud.

Jacques clément laisse lire un pli à Henri III, profitant de la lecture le poignarde, Monsérié, un de ses mignons de garde auprès du Roi enfonce sa pertuisane au dos de l’assassin. En encart Henri III dans son lit gardé par Monsérié, le cadavre du moine retiré de ses pieds; sur le haut, le corps du meurtrier écartelé par des chevaux

Pour la petite histoire les frères Monsérié étaient originaires du château et du village du même nom, en Bigorre L’anecdote sur les Monsériés, fait partie des archives du Baron de Lassus château de Valmirande à Montréjeau.

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